Caorle,
sur la rivière vénitienne...
Les maisons du vieux Caorle ressemblent à la palette d'un peintre où des monticules de couleurs sont
disposés l'un à côté de l'autre un peu au hasard, selon la fantaisie sans logique du peintre.
Or, de cette fantaisie colorée il ressort une impression d'équilibre, ou plus tôt:
nos yeux ne perçoivent aucune gène dans ce désordre.
C'est parce que les couleurs ont leurs règles et le non respect de ses règles crée des déséquilibres que nos yeux perçoivent
immédiatement.
Ces règles sont ici respectées dans la couleur ocre de la maison de gauche qui est le parfait complément du bleu de la maison
de droite. Et le rouge foncé de la maison en recul vient presque parfaire un triangle de couleurs complémentaires.
Mais la complémentarité des couleurs dans ce vieux bourg fût-elle vraiment recherchée par les peintres?
Ou bien, selon toute vraisemblance, n'est-elle que le fruit du hasard, le fruit de la fantaisie des propriétaires à qui
la couleur plaisait? Peut-être... certainement... mais...
|
|
... je suis convaincu que les choix que nous faisons, même ceux longuement réfléchis, sont influencés d'une façon plus ou
moins importante par notre inconscient. Celui-ci, comme la face cachée de la lune, nous est invisible mais il existe bel
et bien. Il est le beau de l'homme par la fantaisie, la diversité et le brin de folie qu'il nous apporte.
Il est le brin de lumière soudain et inexpliqué qui nous illumine tout d'un coup quand on s'y attend le moins.
Il nous guide vers un équilibre humain que nous avons perdu avec
notre rationnalité car il est le dépositaire, notre mémoire en quelque sorte, des lois ancestrales de la nature,
des lois qui régissent le beau et du sentiment de l'au-delà.
|
Deux choix conscients
|
choisis inconsciemment...
|
|