Pont-de-Loup,
un printemps Un matin de printemps comme beaucoup d'autres, je suis sur la route embrumée qui mène à l'arrêt de l'autobus. Tout est différent. Les bruits sont étouffés et semblent lointains. La route se fond dans le néant mais, au fur et à mesure que j'avance elle se déroule sous mes pas. Derrière le champs couvert de givre, trois fantômes d'arbres immobiles me regardent passer. Mais le champs, les arbres, le paysage invisible; ce ne sont plus ceux d'hier. Un impressioniste est passé. Il a retravaillé ma toile, mon décor quotidien. Je marche dans son tableau et je sens la fraicheur des gouttes de peinture sur mon visage. |